James Bond et la technologie

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Lorsque nous regardons les adaptations faites au cinéma des romans de James Bond écrits par Ian Fleming, le spectateur est souvent sous la fascination d’un déluge technologique. Ainsi lui sont montrés des gadgets à profusion et des hommes qui dominent le monde par l’intermédiaire de la technologie. Il y a en quelque sorte une bonne technologie, celle que possède James Bond, et une mauvaise technologie, celle qui sert à asservir l’humanité et dont s’empare le méchant combattu par James Bond. Il est à remarquer que l’objet de chaque mission entreprise par l’agent secret est d’empêcher l’appropriation par le méchant d’une nouvelle technologie qui, dans les mains de ce dernier, nuira à la société. Ainsi on comprend assez rapidement que la technologie en elle-même n’est pas forcément négative et porteuse de dystopie, et qu’elle dépend avant tout de l’utilisation qui en est faite par l’homme. Dans la plupart des technologies réalisées, rarement sont réellement pensées les utilisations et les conséquences qui sont engendrées par ces technologies. La quête de la nouveauté et de l’innovation pour l’innovation sont avant tout le moteur de celui qui innove, comme ceux qui font de l’art pour l’art avec le simple objectif de faire du nouveau. Ainsi dans les films de James Bond c’est le méchant qui révèle l’utilisation possible d’une technologie à laquelle son créateur n’avait pas pensé. L’utilisation faite par le méchant de la technologie est toujours détournée et différente de celle imaginée par son créateur. Par exemple les médias de masse sont utilisés pour diriger l’opinion de la planète, et non pour éclairer le citoyen. Ou alors un fanatique partisan de l’eugénisme veut utiliser certaines inventions pour faire disparaître une partie des hommes et ne conserver qu’un groupe d’élus qui, selon lui, sont les plus aptes à perpétuer une espèce humaine parfaite. Ainsi, sans être vraiment de la science-fiction, les James Bond questionnent le rôle et l’utilité de la techno-science dans la société. Et l’utilité de cette dernière est toujours positive entre les mains de James Bond, alors qu’elle est destructrice entre les mains de celui qui joue le rôle de méchant et qui incarne le mal. Bien utilisée, cette techno-science semble utile et capable de résoudre de nombreux problèmes tout en étant porteuse d’espoir. Contrairement aux films qui traitent de la dystopie, la techno-science est envisagée comme une sorte de fin ultime de l’humanité. Du reste les James Bond se terminent toujours avec une note d’espoir où l’amour et le bien triomphent sur le mal. Et ce bien est du côté de la technologie et de ceux qui la font. Nous retrouvons là l’utopie américaine, mais aussi de nos jours mondiale dans une certaine mesure, que la technologie va résoudre tous les problèmes de la condition humaine, et qu’elle va lui faire accéder à ce fameux bonheur dont tout le monde parle et dont personne ne sait exactement ce qu’il est, de quoi il est constitué. James Bond est donc une apologie de la techno-science, comme les transhumanistes voient en cette dernière le salut pour l’humanité. Quant à savoir ce à quoi serait confronté l’homme qui réussirait à devenir immortel par le biais de la technologie, c’est une question que ne semblent pas se poser les transhumanistes.

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Le métro

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Cette création qui s’est généralisée dans toutes les grandes villes du monde est un lieu bien étrange qui n’est pas toujours agréable. Circuler dans un tunnel obscure n’est pas adapté à l’homme. Aussi il me semble que tous les métro devraient être aériens au lieu d’être souterrains comme le sont la plupart. Évidemment il reste sa variante qui est l’autobus. C’est une bonne alternative qui de plus est moins coûteuse à réaliser. 

Le métro donc. Toute une foule de gens y sont rassemblés dans des wagons exigus. Promiscuité extrême avec la distance entre les personnes qui est celle de l’intimité, telle que la définit la proxémique. Tout le monde entend ce que dit tout le monde et certains sont tellement las qu’ils préfèrent rester muets. Dans les couloirs, parfois d’une longueur interminable, il nous faut marcher dans ce labyrinthe qui, à certains moments, semble mener nulle part.

 La vie ressemble un peu à ces couloirs de métro, où nous cherchons désespérément les correspondances. On oublie parfois de descendre à une station, et voilà que nous reprenons la ligne dans le sens inverse.Certaines stations sont réalisées avec un souci d’esthétique, alors que d’autres sont dans un état délabré. Chaque station reflète en somme l’état du quartier sur laquelle elle débouche. 

Pendant qu’ils roulent, les wagons tanguent parfois brusquement, comme des chaloupes sur une mer agitée. Les couloirs sont tapissés de publicités un peu trop nombreuses et criardes qui interpellent avec une violence visuelle les voyageurs. 

J’imaginerais à la place de ces réclames des reproductions d’œuvres d’art, ce qui apaiserait le regard en produisant un plaisir esthétique. Mais on imagine beaucoup de choses lorsqu’on se laisse bercer durant le court trajet entre chaque station...

© Serge Muscat – Octobre 2025.